vendredi 28 janvier 2011

Interview d'Antoine Barbot





Interview d'Antoine Barbot, 
photographe du projet L'envol des éléphants.



1/ Bonjour, pourrais-tu te présenter brièvement pour commencer ?
Salut, donc je m'appelle Antoine BARBOT, 24 ans et étudiant en Master de création publicitaire après avoir fait une licence de cinéma. J'ai commencé la photo il y a plus de 3 ans en parallèle de mes études de cinéma. J'ai fini par y consacrer de plus en plus de temps et c'est au final devenu une passion que je vis au quotidien.

2/ Tu as donc participé au projet « L’envol des éléphants » porté par Mik le Désaxé et YuAir. Quelles ont été tes motivations pour y prendre part ?
Tout d'abord Mik et moi avons trainé dans le même collège et avons plusieurs amis en commun comme Cedric et MC Belmondo. Il m'avait aussi proposé de faire les images de son album « Odyssé d'un désaxé » et j'avais pris beaucoup de plaisir à bosser avec lui.
Du coup il m'a un peu parlé de son projet, fait écouter quelques musiques etc... et ca m'a intéressé. J'apprécie aussi qu'il me fasse confiance et me laisse de la liberté dans mes choix.
Ca me permet aussi de me pencher un peu plus sur un style de musique que je n'ai pas l'habitude d'écouter.
3/ Peux-tu nous décrire ta méthode de travail du début à la fin pour la réalisation des clichés ?La recherche du lieu idéal, la luminosité,... Quelles sont pour toi les étapes indispensables à la réussite d’une « bonne photo » ?
Déjà j'aime bien m'imprégner au maximum du projet sur lequel je dois bosser, histoire de pas tomber à côté de la plaque. Ce qui est plaisant avec Mik c'est qu'il est assez proche de mes goûts et de ma sensibilité.
Ensuite je réfléchis à un discours, une ambiance, une action. Je me fixe pas trop de barrières là-dessus, généralement les choses viennent assez naturellement. Par exemple pour la couverture nous avions l'idée de cet éléphant un peu paumé que l'on a humanisé avec des accessoires comme le costume, la sacoche ou encore les chaussons. Lors du shooting j'aime bien laisser aller les choses, que le modèle participe activement et propose des idées. Il faut que ce soit un dialogue et on arrive à provoquer des actions/idées auxquels on avait pas pensé.
Une séance se prépare un minimum sinon ça ne donne rien de bon. Ca consiste à repérer les lieux en fonction de la mise en scène. C'est un « travail » de tous les jours qui consiste à repérer la lumière, regarder un bout de mur qui nous intéresse, une architecture d'un certain style. Pour la couverture du CD c'est un lieu que j'avais repéré il y a plus d'un an et que je n'avais pas encore eu l'occasion d'exploiter. L'endroit m'est venu assez naturellement en tête une fois qu'on savait ce qu'on voulait visuellement.

4/ Le projet est la réunion de plusieurs artiste amateurs aux champs d’activité variées (chanson, composition, littérature). Selon toi, que peut apporter la dimension photographique à cela ?
Aucune idée, peut être une autre interprétation de l'envol des éléphants.

5/ Avant les clichés finaux qui ont servis à illustrer le projet, avais-tu (ou aviez-vous ?) d’autres idées de mise en scène finalement non retenues ?
Oui, nous avions une idée qui nous a été difficile à réaliser car nous n'avions pas les bons éléments en main pour la concrétiser. Nous manquions de matériel, de lumière (j'en profite pour remercier Thomas Carrage qui nous a bien aidés pendant le shoot) et de préparation. Au final le résultat n'était pas exploitable et convaincant. On a alors préféré tout recommencer à zéro et repartir sur de nouvelle base.



6/ Excepté « L’envol des éléphants », avec quel genre d’artistes, ou de personnes, travailles-tu d’ordinaire ? As-tu déjà réalisé des clichés pour des événements plus « médiatiques », plus « professionnels » ?
Je travaille beaucoup sur des séries perso (mise en scène ou des instantanés urbains). Il m'arrive cependant de recevoir quelques commandes pour des bocks d'acteurs, des illustrations d'album, des affiches pour des pièces de théâtre ou encore des portraits. Je me concentre pour l'instant dans la construction d'un book que j'essaie de remplir au maximum de boulot perso. Je développerai mon activité quand je me sentirai prêt.


7/ Parle-nous de tes projets personnels un peu plus en détail. A quel rythme travailles-tu la photographie au quotidien ? Quelle place prend-elle chez toi ?
Je dirai qu'elle est très présente et que je suis toujours entrain de gamberger sur des idées, des mise en scène, des lumières, couleurs, cadrage etc... Lorsque j'ai quelque chose qui me plait je le griffonne et tente d'approfondir dans cette direction. Après je passe à la réalisation.
C'est une passion qui est sans doute envahissante car une grande partie des personnes que je fréquente sont aussi dans la photo. Autant dire que nos discussions ne sont pas des plus variées. Je passe aussi beaucoup de temps à regarder des books d'artistes, de photographe, des expos ; je regarde aussi beaucoup de films. En gros je suis très intéressé à ce qui touche à l'image, que ce soit figée ou en mouvement.



8/ Quelles sont les conditions sine qua non pour que tu acceptes de prendre part à un projet, une photo, un concept ?
Tout d'abord j'ai besoin de sentir que la personne m'a contacté de son plein gré et qu'elle adhère à mon travail. Il me serait difficile de faire une photo à l'opposée de mon style et dont le sujet ne me plait pas ou va à l'encontre de mes convictions. J'aime d'autant plus quand il y a un parti pris assumé. Ca donne plus de force au résultat.
Je pense qu'il est aussi important que je sente de l'ambition, une envie de se dépasser, de chercher, d'expérimenter et de partager. C'est un vrai moteur pour moi et ça m'aide à m'impliquer.

9/ Pour revenir au projet, que penses-tu du produit fini « L’envol des éléphants ». Es-tu en accord avec les sujets traités dans celui-ci ? Ou bien n’as-tu pas pu prendre le temps de te plonger à l’intérieur de celui-ci ?
Je suis assez impressionné par le boulot produit par Mik et ses potes et j'espère que la promo fonctionnera bien (ça en a tout l'air). Maintenant je suis très curieux de voir le résultat en live ! Je me sens en effet en accord et assez proche des problématiques, « Virée nocturne » et « Hyponcondriaque » me parlent particulièrement

10/ Un dernier mot ?
Merci à Mik de m'avoir donné l'occasion de bosser avec lui et merci pour cette petite interview (même si je n'aime pas trop parler de moi). 
Ndr : merci à Anthony Fauré pour avoir ecris cette interview

Les travaux d'Antoine Barbot sont disponibles ici : http://atfirstsight.aminus3.com/ et http://www.flickr.com/photos/antoinebphoto/ .
Pour le contacter : barbot.antoine@gmail.com
Vous pouvez également consulter ceux de Thomas Carrage  : http://thomas.focuslive.fr/

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire